Le dernier film d’Arnaud Desplechin montre la confusion d’un réalisateur autant qu’il en suscite chez son spectateur. Pourtant le postulat de départ est simple. Un homme, marqué par la disparition de sa femme il y a vingt ans, refait sa vie avec une autre. Ce fragile équilibre vole en éclat lors du retour de celle que l’on pensait morte.

Les Fantôme d’Ismaël propose une narration complexe qui multiplie les récits parallèles et les mises en abyme. Ce postulat est même compliqué par la coexistence en salle de deux versions du film qui se révèlent assez différentes. Si cet art de la désorientation peut fasciner, il peut aussi agacer. L’avis des critiques du Monde.