Marine Le Pen, présidente du Front national, a confirmé jeudi 18 mai sur TF1 qu’elle serait candidate aux législatives dans la circonscription d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, mairie FN tenue par Steeve Briois, où elle a fait 58,2 % des voix au second tour de la présidentielle.

« Je n’imaginais pas ne pas être à la tête de mes troupes dans une bataille que je considère comme fondamentale », a déclaré Mme Le Pen. Face à « cette collusion qui existe aujourd’hui entre les socialistes et les Républicains autour de ce gouvernement et du nouveau président de la République, il faut à l’évidence des députés sans complaisance […]. Des députés FN, eux, ne [seront] pas dans une négociation quelconque avec le gouvernement actuel », a assuré Mme Le Pen, qui, en cas d’élection à l’Assemblée, devrait abandonner son mandat d’eurodéputée.

Une troisième candidature

En 2012, la présidente du Front national s’était déjà présentée à Hénin-Beaumont. Elle était arrivée largement en tête au premier tour (42,26 %), mais elle avait perdu l’élection d’une centaine de voix (49,89 %) au second tour face au socialiste Philippe Kemel. Elle s’était également présentée en 2007.

Si elle a tardé à faire connaître son choix pour les législatives, alors qu’elle s’était déjà présentée comme meneuse de la bataille des législatives pour le FN au soir du second tour de la présidentielle, Mme Le Pen a dit ne pas avoir « particulièrement hésité ». « J’ai juste attendu pour rendre publique ma décision », a-t-elle dit.