Edouard Philippe lors de la passation des pouvoirs à Matignon, lundi 15 mai 2017. | JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

C’est la rentrée pour le gouvernement Philippe. L’ensemble de l’équipe se réunit pour la première fois en conseil des ministres, jeudi 18 mai à 11 heures. Autour de la table, seront assis le président Emmanuel Macron, le premier ministre Edouard Philippe, les dix-huit ministres et les quatre secrétaires d’Etat désignés mercredi.

Comme le veut la tradition, le chef de l’Etat et le gouvernement poseront ensuite pour une photo sur la terrasse de l’Elysée.

D’importants dossiers attendent le gouvernement. Ainsi, M. Macron a annoncé que le premier projet de loi de sa présidence serait consacré à la moralisation de la vie publique. Il devrait être présenté en conseil des ministres avant les élections législatives des 11 et 18 juin. Le chef de l’Etat entend également aller vite sur la réforme du code du travail, et compte pour cela légiférer par ordonnances dès les premières semaines de son mandat.

Le gouvernement « bâti pour durer »

Invité mercredi matin sur France Inter, Edouard Philippe a assuré que le gouvernement était « évidemment bâti pour durer » au-delà des législatives et non pas condamné à ne tenir qu’un mois.

« Il y a des élections législatives. Elles ont pour objet de donner une majorité au président et au gouvernement pour s’engager dans la voie [définie par Emmanuel Macron pendant la campagne] », a-t-il rappelé. Ces élections sont donc « essentielles » et « conditionnent tout ce qu’il va se passer par la suite ». Mais, a-t-il poursuivi, le gouvernement « est là pour gouverner, pour préparer (le) redressement, pour incarner quelque chose, pour lancer des projets ».

Le premier ministre a par ailleurs assuré que « bien sûr », il participerait aux élections législatives pour « donner au président de la République la majorité dont il a besoin pour garantir une stabilité politique dans le pays et faire en sorte que nous puissions avancer ».

M. Philippe a défendu la cohésion de son gouvernement :

« Le président de la République m’a donné des consignes assez claires : respecter la parité et refléter l’effort de recomposition politique, à droite, à gauche et au centre et y associer des personnalités de la société civile. Il fallait arriver à cet équilibre. »

Il s’est félicité du choix fait par M. Macron de s’entourer de personnes « qui n’étaient pas avec (lui) au premier tour » de la présidentielle et avec qui « on peut travailler, avancer ».