Un homme de 23 ans soupçonné d’avoir entretenu des liens avec l’auteur de l’attentat des Champs-Elysées, Karim Cheurfi, a été déféré, vendredi 19 mai, en vue de sa mise en examen. Son placement en détention provisoire a été requis.

L’homme originaire de Seine-et-Marne avait été interpellé lundi puis mis en garde à vue en lien avec les investigations en cours sur la provenance du fusil automatique de type kalachnikov avec lequel Karim Cheurfi a tué un policier en service le 20 avril. Des traces ADN de cet homme, inconnu des services antiterroristes, ont été découvertes sur la crosse de la kalachnikov.

Le suspect assure ne pas connaître le tueur

En garde à vue, le suspect a assuré qu’il ne connaissait pas le tueur, a assuré la source judiciaire. Le parquet antiterroriste a requis son placement en détention provisoire. Un fusil à pompe, deux gros couteaux ainsi que des munitions avaient aussi été retrouvés dans le véhicule de Karim Cheurfi.

L’auteur de l’attentat, un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire, avait notamment été condamné pour tentatives de meurtre sur des policiers, mais n’avait pas présenté de « signes de radicalisation » en prison, d’après le procureur de la République de Paris. Un message manuscrit défendant la cause de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) avait cependant été retrouvé sur un papier près de son corps.

L’attaque avait été très rapidement revendiquée par l’EI mais cette revendication continue à intriguer, l’organisation ayant donné une identité du tueur, « Abou Youssef le Belge », qui ne correspond pas à Karim Cheurfi.

Cet attentat avait eu lieu quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Un hommage national a été rendu le 25 avril à la préfecture de police de Paris en mémoire au policier tué, Xavier Jugelé.