Le conseil des ministres du gouvernement du Japon a validé vendredi matin 19 mai un projet de loi spéciale autorisant l’abdication de l’empereur, une modalité exceptionnelle qui ne vaudra que pour l’actuel souverain Akihito.

Le texte doit être présenté en commission parlementaire rapidement et l’exécutif espère un vote définitif de la Diète au cours de l’actuelle session.

Si, selon la presse, tout se passe comme prévu, Akihito pourrait renoncer à ses fonctions dès fin 2018 et laisser à son fils aîné Naruhito le trône début 2019.

Le texte précise que la règle fondamentale reste la législation de la Maison impériale qui encadre les droits et devoirs de l’empereur et des siens.

Aucun mécanisme prévu

D’après les médias, le projet n’évoque pas le fait que l’empereur lui-même avait laissé filtrer en août 2016 son intention de renoncer à son titre de son vivant, car la Constitution précise que le souverain ne peut en théorie pas prononcer des paroles qui entraînent une action politique.

Selon divers sondages, 90 % des Japonais considèrent qu’il faut autoriser l’empereur à abdiquer.

Le Japon a connu des abdications dans la longue histoire de ses empereurs, mais la dernière a eu lieu il y a plus de 200 ans et aucun mécanisme n’est prévu en ce sens dans le régime actuel, constitué immédiatement après la seconde guerre mondiale.

L'empereur du Japon craint de ne plus pouvoir remplir son rôle
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