Le Castrais Benjamin Urdapilleta a tenté de stopper l’élan du centre toulonnais Ma’a Nonu, vendredi soir. | BERTRAND LANGLOIS / AFP

Toulon verra bien Marseille. Malmené et en infériorité numérique, le RCT a renversé Castres (26-22) à un quart d’heure de la fin des barrages de Top 14 à domicile, vendredi 19 mai, pour se qualifier pour sa sixième demi-finale de Championnat de rang.

Et soudain Mayol a rugi, quand l’arbitre Alexandre Ruiz a finalement validé, après appel à l’arbitrage vidéo, l’essai en coin de Leigh Halfpenny (65e) permettant aux Toulonnais de repasser devant (23-19), alors qu’ils étaient réduits à quatorze (carton jaune de Mitchell, 54e).

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Une saison chaotique

Le RCT peut dire un grand merci à son arrière international gallois, qui a transformé en coin son essai puis donné de l’air à son équipe (pénalité, 71e). Et avait déjà permis, six minutes plus tôt, à son équipe, alors à treize (exclusion temporaire de Gill, 48e), de réduire l’écart d’une pénalité (16-19). Mais les Varois peuvent surtout se féliciter d’avoir trouvé les ressources et la force de résilience nécessaires pour faire chuter le CO, au prix d’une défense héroïque dans les dernières minutes, après que Benjamin Urdapilleta a rallumé la flamme (73e).

Les Tarnais, eux, pourront regretter de ne pas avoir su garder leur avantage, et pour la deuxième année d’affilée, s’arrêtent aux portes du dernier carré, après avoir été éliminés par Montpellier en 2016 (9-28).

Le RCT ira donc au stade Vélodrome, où il affrontera La Rochelle vendredi prochain. Au bout d’une saison très chaotique, marquée par d’incessants changements d’entraîneurs, le club espère au final soulever son cinquième Bouclier de Brennus avant le départ d’historiques cet été (Giteau, Juanne Smith, Mitchell).

C’est désormais l’improbable duo formé de l’entraîneur-joueur Matt Giteau et de l’Anglais Richard Cockerill qui est aux commandes du navire varois, pour un bilan sans faute : cinq victoires en cinq matches depuis l’éviction de Mike Ford début avril.

Mais ils sont passés tout proche de l’élimination, dans cette sorte de réédition des finales 2013 (victoire de Castres) et 2014 (succès de Toulon), quand le CO, mené à la pause (9-13), est passé devant (19-13, 54e) sur un essai de pénalité après un en-avant de Drew Mitchell, sanctionné d’un carton jaune.

Deux matchs pour confirmer les espoirs

Toulon aura donc fait preuve de courage, mais aussi de beaucoup de maladresse, qu’il devra absolument gommer dans une semaine à Marseille. Il a ainsi en première période immédiatement repris, par la botte d’Urdapilleta, des points après en avoir marqué, ce qui ne lui a pas permis de décramponner des Castrais dominés mais réalistes.

Le RCT a aussi perdu plusieurs munitions importantes en touche et été déficient dans le jeu au pied, de pression par Sébastien Tillous-Borde, ou de déplacement par François Trinh-Duc ou Ma’a Nonu, auteurs de coups de pied directement en touche (23e et 9e).

Mais il est toujours en vie et le mental dont il a fait preuve lui autorise tous les espoirs. Il lui reste deux matches pour terminer en apothéose une saison mal embarquée.