• ON ATTEND AUJOURD’HUI :

Deux nouveaux réalisateurs sont en lice pour la Palme d’or, en ce dimanche 21 mai. D’un côté, le Français Michel Hazanavicius est sélectionné pour la troisième fois en compétition après The Artist en 2011 – qui a valu à Jean Dujardin le prix d’interprétation masculine – et The Search en 2014. Il revient sur les marches rouges du Palais des festivals avec Le Redoutable, un film consacré à Jean-Luc Godard et à son épouse, Anne Wiazemsky, respectivement interprétés par Louis Garrel et Stacy Martin, sur fond de Mai-68. De l’autre, l’Américain Noah Baumbach fait son entrée dans la compétition cannoise avec The Meyerowitz Stories (New and Selected), une histoire de famille entre un père vieillissant (Dustin Hoffman) et ses trois enfants nés de mères différentes (Ben Stiller, Adam Sandler et Elizabeth Marvel). Ce film est le second dans la sélection officielle du Festival de Cannes à être produit par la plateforme de vidéo à la demande Netflix, avec Okja, de Bong Joon-ho.

Lire la rencontre dans « M » : Les amitiés passionnées de Louis Garrel
  • DU CÔTÉ DES CRITIQUES :

Retour sur l’un des premiers grands chocs de cette 70e édition, le film du Français Robin Campillo sur les années sida, 120 battements par minute, présenté samedi 20 mai en compétition. Comme le raconte Isabelle Regnier au début de sa critique : « Des rivières de larmes ont inondé, samedi 20 mai au matin, le Grand Théâtre Lumière à Cannes. De loin en loin, on entendait des sanglots. Attendu comme un des moments forts de ce Festival, 120 battements par minute, de Robin Campillo, cette chronique de l’aventure d’Act Up-Paris au début des années 1990 remporte magistralement son pari périlleux. » Et elle conclut : « L’image d’Adèle Haenel, le poing levé, le visage cramoisi, les yeux remplis de larmes, qui n’arrive plus, tant elle suffoque, à scander ses slogans, est la plus bouleversante icône de ce début de Festival. »

Quant à l’autre film en compétition samedi, The Square, Thomas Sotinel estime qu’il faut « reconnaître à Ruben Östlund le mérite d’être allé bien au-delà des clichés ironiques qui entourent l’art conceptuel ou les ready made, d’avoir fait de cette comédie amère dont le héros est le conservateur d’un musée de Stockholm, une critique toujours astucieuse et parfois inspirée de la vie publique et privée dans les sociétés riches et malheureuses. Et à voir The Square, on ne fait guère plus prospère ni plus déprimé que la Suède ».

L’actrice coréenne Kim Min-hee (à gauche) et l’actrice française Isabelle Huppert pour le film coréen d’Hong Sang-soo, « La Caméra de Claire », au 70e Festival de Cannes, le 21 mai 2017. | ALBERTO PIZZOLI/AFP

En séance spéciale (hors compétition), est projeté dimanche le film du cinéaste coréen Hong Sang-soo, La Caméra de Claire (Keul-le-eo-ui Ka-me-la), avec Isabelle Huppert et Kim Min-hee, qui a pour particularité d’avoir été tourné sur la Croisette en 2016. Isabelle Regnier revient à cette occasion sur le Festival de Cannes comme décor de cinéma dans un article publié dans le supplément spécial Cannes.

Du côté de la Semaine de la critique, l’une des principales sections parallèles du Festival de Cannes avec la Quinzaine des réalisateurs, Mathieu Macheret a beaucoup aimé le premier film d’Hubert Charuel, Petit Paysan, une fiction sur les difficultés d’un éleveur de vaches laitières – interprété par l’acteur Swann Arlaud, très impressionnant –, inspirée des épisodes de panique liés à l’épidémie de la vache folle ou à celle de la fièvre aphteuse, tournée dans la ferme même des parents du réalisateur (qu’il fait également apparaître dans de petits rôles) : « A terme, Petit Paysan s’avère sans doute moins un film sur le sacerdoce de la condition paysanne, considérée dans sa généralité, que sur l’incroyable difficulté d’un homme à accepter le changement, y compris quand son propre monde semble s’écrouler tout autour de lui ».

A noter aussi, du côté de la Quinzaine des réalisateurs, la projection du film de Bruno Dumont, Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc. En attendant de lire la critique lundi matin sur le site, un entretien croisé de Bruno Dumont et de Claire Denis a été réalisé par Jacques Mandelbaum pour le supplément spécial Cannes.

  • DU CÔTÉ DES REPORTERS :

L’un des moments les plus attendus de cette journée de dimanche est la leçon de cinéma dispensée par l’acteur et réalisateur Clint Eastwood. Laurent Carpentier y assistera pour en rendre compte dès lundi matin sur le site.

  • DU CÔTÉ DE LA PHOTO :

Louis Garrel et Stacy Martin à Cannes, le 20 mai 2017, pour le film « Le Redoutable », de Michel Hazanavicius. | STEPHAN VANFLETEREN POUR « LE MONDE »

  • DU CÔTÉ DE LA VIDÉO :

Festival de Cannes 2017 : « 120 battements par minute » de Robin Campillo, une fresque amoureuse et politique
Durée : 03:18