La grande mosquée de Paris accueille jeudi 25 mai une courte cérémonie au cours de laquelle le Conseil français du culte musulman doit annoncer la date d’entrée en ramadan. | JOEL SAGET / AFP

Vendredi ou samedi ? Les musulmans de France connaîtront jeudi 25 mai au soir la date fixée par les grandes fédérations de mosquées pour le début du ramadan, mois sacré dont les rites de jeûne, de prières et de convivialité sont très suivis.

La grande mosquée de Paris, cœur historique de l’islam en France, accueille jeudi soir une courte cérémonie symbolique lors de laquelle le Conseil français du culte musulman (CFCM) doit annoncer la date d’entrée en ramadan, mois lunaire qui compte 29 ou 30 jours.

Ces dernières années, les grandes fédérations ont recherché l’unité entre elles et avec les principaux pays musulmans, de la péninsule Arabique au Maghreb, sur cette question des dates qui a parfois viré au casse-tête. Elles veulent ainsi éviter la division parmi les fidèles du Prophète, qui aurait prescrit dans un hadith (commentaire oral) : « Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi. »

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Si le croissant est visible jeudi soir, le ramadan pourra commencer vendredi. Dans le cas contraire, il ne débutera que le surlendemain, samedi, comme l’ont déjà prévu les partisans du calcul astronomique à l’avance.

Un des piliers de l’islam

Durant le ramadan, un des piliers de l’islam, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube – dès que l’on peut « distinguer un fil blanc d’un fil noir », dit le Coran – jusqu’au coucher du soleil.

Le jeûne est prescrit aux musulmans pubères, mais des dispenses sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d’accoucher. Des compensations sont possibles pour les personnes empêchées ou dispensées (jeûne effectué ultérieurement, dons aux nécessiteux…).

La question est particulièrement sensible chaque fois où, comme cette année, une partie du ramadan tombe sur les jours les plus longs de l’année, entraînant un jeûne éprouvant pour l’organisme. Pour la troisième année consécutive, le ramadan coïncidera aussi avec les examens, dont le bac, ce qui cependant ne pose pas de problèmes insurmontables aux candidats, de l’avis des cadres musulmans.

Le ramadan s’achève par l’Aïd el-Fitr, la « fête de la rupture du jeûne », qui devrait avoir lieu autour du 25 juin cette année.