Richard Ferrand, le 24 mai à Paris. | STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Après avoir « procédé à une analyse juridique » du cas de Richard Ferrand, le procureur de la République de Brest a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 26 mai, qu’il ne comptait pas ouvrir d’enquête préliminaire.

Le ministre de la cohésion des territoires est accusé d’avoir permis à la société civile immobilière (SCI) de son épouse d’emporter un marché immobilier en 2011 lors de la location d’un local commercial par les Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général. Une SCI qui n’existait pas encore légalement, selon Le Canard enchaîné.

Un signalement des Républicains

Mais le parquet de Brest estime qu’« il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire ».

Le ministère public annonce par ailleurs avoir reçu « un signalement de l’avocat du mouvement politique Les Républicains livrant, au nom de son client, sa propre analyse des faits relatés par cet article », mais dit n’être pas parvenu pour sa part aux mêmes conclusions.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre, Edouard Philippe, a affiché sa « confiance » envers Richard Ferrand, considérant que les électeurs seraient « le juge de paix » de son ministre, qui est candidat aux élections législatives dans le Finistère.

« Il n’y a pas de procédure juridictionnelle en cours, il n’y a donc pas une affaire, il y a un débat. Ce débat, il est politique et il sera tranché par ceux qui sont les plus à même et les mieux à même de trancher les débats politiques, qui sont les électeurs et les citoyens français. »