Alors que l’enquête sur l’attentat de Manchester, qui a tué 22 personnes au cours d’un concert de pop lundi soir, se poursuit, la police britannique a procédé à une dixième interpellation vendredi 26 mai au petit matin.

L’homme a été arrêté dans le quartier de Moss Side (sud de Manchester), tandis que deux personnes qui étaient en garde à vue ont été relâchées, a annoncé la police de Manchester. Huit hommes sont toujours interrogés vendredi.

Jeudi soir, une longue perquisition s’est déroulée dans une maison à Wigan (ouest de Manchester), où un suspect avait été arrêté la veille. La police a découvert des « objets potentiellement suspects » et a procédé à des « explosions contrôlées ».

Les opérations de police se sont succédé toute la semaine, depuis l’identification de Salman Abedi, l’homme qui a fait détoner un explosif artisanal dans la Manchester Arena lundi soir, et est mort sur le coup. Plusieurs arrestations ont eu lieu dans un quartier où sa famille a résidé dans les années 1990.

Enquête sur les connexions du terroriste

Les enquêteurs cherchent aujourd’hui à confirmer que Salman Abedi a bien effectué un séjour en Libye avant de commettre l’attentat, comme l’ont assuré des renseignements américains. De son côté, le ministre de l’intérieur français, Gérard Collomb, a révélé mercredi – rendant publique une information confidentielle partagée par le Royaume-Uni – que le terroriste s’était également rendu en Syrie. Mardi, au lendemain de l’attentat, l’organisation Etat islamique avait revendiqué l’attaque.

Londres a porté, mardi soir, l’état d’alerte terroriste du niveau grave au niveau critique, une première depuis 2007, censé préparer à un risque d’attentat imminent. La première ministre, Theresa May, a également annoncé la mobilisation de renforts puisés dans l’armée afin d’épauler la police. C’est la première fois depuis 2003 que des militaires patrouilleront dans les rues du pays.