Au moins 24 personnes ont été tuées, vendredi 26 mai en Egypte, dans l’attaque par des hommes armés d’un bus transportant des chrétiens, a annoncé le porte-parole du ministère de la santé, Khaled Megahed, à la télévision d’Etat, ajoutant qu’il y avait 27 blessés.

Cette attaque, qui a eu lieu dans la province de Minya, au sud du Caire, survient un mois et demi après des attentats revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique contre deux églises coptes, qui ont fait 45 morts.

Les coptes, qui représentent environ 10 % de la population, forment la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, et l’une des plus anciennes, dans un pays où les musulmans sunnites sont largement majoritaires.

Une branche de l’EI sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï, où elle attaque régulièrement les forces de sécurité. Elle y a également procédé à des attaques ciblées contre des chrétiens, poussant des dizaines de familles à fuir la région.

Déjà 45 morts en avril

La première attaque avait eu lieu dans la matinée du 9 avril, à Tanta, grande ville située à une centaine de kilomètres du Caire, durant la célébration des Rameaux dans l’église Mar Girgis. A Alexandrie, la seconde offensive avait été perpétrée en début d’après-midi.

Après avoir été stoppé par des policiers, l’assaillant s’était fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc où se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, avait alors déclaré l’état d’urgence pour une durée de trois mois.

Qui sont les coptes, cette minorité chrétienne visée par l’Etat islamique ?
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