De fortes pluies de mousson au Sri Lanka ont provoqué vendredi des inondations et glissements de terrain faisant plus de 100 morts, ont annoncé les autorités samedi 27 mai dans un nouveau bilan, alors que les secours indiens sont arrivés dans le pays.

Le centre de gestion des catastrophes (DMC) a précisé que le nombre de personnes décédées était passé samedi à 103, contre un bilan officiel de 91 morts vendredi. 113 personnes sont également portées disparues. Plus de 230 000 personnes ont du être évacuées de leurs habitations dans les parties sud et ouest du pays, majoritairement frappées par ces pluies diluviennes.

Les militaires ont mené des opérations de recherche dans les zones affectées par des glissements de terrain. L’armée de l’air a déployé cinq avions pour des opérations de secours et cinq autres pour transporter des fournitures d’urgence pour les villageois bloqués, qui ne pouvaient pas être atteints par la route.

Un risque demeure

Le ministre de l’Intérieur, Vajira Abeywardena, a affirmé que les pluies les plus intenses étaient passées mais il demeure un risque d’inondations en aval. Il a appelé les habitants à quitter les terres les plus basses pour se réfugier sur les hauteurs, moins vulnérables.

« Il reste plusieurs zones isolées inaccessibles », a expliqué face aux journalistes M. Abeywardena, à Colombo, la capitale. « Il y a même des secteurs qui ne peuvent pas être atteints par les hélicoptères et les bateaux ».

Le gouvernement a distribué par voie aérienne 10 000 gilets de sauvetage pour les personnes bloquées et mis en place 104 abris d’urgence au sein de bâtiments publics pour les riverains évacués, a t-il ajouté.

Un navire indien est arrivé samedi à Colombo pour venir en aide au Sri Lanka. Il comprend une équipe médicale de secours, des bateaux gonflables et des médicaments. Un autre navire est attendu lundi.

Une mousson record

D’après le département météorologique, les pluies devraient se calmer, mais une mousson d’une faible intensité va perdurer. Attendue jeudi soir, cette mousson a mis fin à une sécheresse prolongée qui menaçait l’agriculture ainsi que la production d’énergie hydroélectrique du pays.

Ces pluies sont les plus destructrices depuis mai 2003. À l’époque 250 personnes avaient été tuées et 10 000 maisons détruites à la suite d’une mousson d’intensité similaire, d’après les autorités.