Francois Baroin a donné un meeting à Vertou, lundi 29 mai. | JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Après avoir affirmé être prêt à un « partage de responsabilités » avec Emmanuel Macron en cas de victoire de la droite, le chef de file Les Républicains (LR) pour les législatives, François Baroin a prôné lundi 29 mai « le désistement » en cas de victoire possible du Front national (FN).

« Cette question, elle est tranchée depuis très longtemps. Et naturellement, tout sera mis en œuvre au niveau national pour éviter ce genre de choses », a affirmé M. Baroin à la presse, en marge d’un meeting en Loire-Atlantique.

« Je souhaite d’ailleurs que la réciproque soit vraie du côté d’[ La République] En Marche comme du Parti socialiste. Les désistements devront faire partie de l’entre-deux-tours des législatives. »

Lundi matin, le juppéiste Gilles Boyer, candidat dans les Hauts-de-Seine, avait expliqué qu’il allait demander à son parti de prendre position « sur une stratégie de désistement réciproque dans les circonscriptions où le Front national menace de l’emporter ».

« La position du mouvement elle est connue depuis toujours, a affirmé M. Baroin, interrogé sur le sujet. Les gaullistes sont les adversaires historiques du FN et de l’extrême droite. » 

Des divergences de points de vue

Au lendemain du premier tour de la présidentielle qui a vu l’élimination de François Fillon, LR avait eu de longues discussions pour finir par trouver un compromis excluant l’abstention face à Mme Le Pen sans toutefois soutenir Emmanuel Macron.

La discussion avait été houleuse entre les partisans de l’appel explicite à voter pour le candidat d’En marche ! – Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, François Baroin, Jean-François Copé, Luc Chatel, Thierry Solère, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Gérard Larcher – et ceux qui appelaient à « faire barrage au FN » (Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Jean-Frédéric Poisson), sans évoquer M. Macron.

Dimanche, M. Baroin a affirmé que Les Républicains n’entendaient pas incarner une « droite scrogneugneu » face à Emmanuel Macron, n’excluant pas « un partage des responsabilités » en cas de victoire aux législatives, dans un entretien au Parisien.