Un hélicoptère de la force française « Barkhane » au Mali. A Gao, le 19 mai. | Christophe Petit Tesson / AP

Plusieurs soldats français ont été blessés, dont un grièvement, jeudi 1er juin au Mali dans une attaque au mortier contre le camp de l’ONU à Tombouctou (Nord), a annoncé l’état-major français. La majorité des obus de mortier ont explosé aux alentours du camp, mais un a terminé sa course dans l’enceinte de la base.

« Un tir de mortier est intervenu ce matin à 8 h 40 sur le camp de la Minusma. Il est tombé à proximité de l’emplacement des soldats de la force [française] “Barkhane” », a fait savoir le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Patrik Steiger.

Les blessés ont été pris en charge par les structures médicales de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et de la force française « Barkhane », toutes deux stationnées à l’aéroport de Tombouctou. Selon des sources sécuritaires, le soldat grièvement blessé a dû subir une intervention chirurgicale sur place dans un hôpital de l’ONU administré par des casques bleus Suédois. En fin d’après-midi, son état ne permettait pas une évacuation sanitaire.

Mille six cents soldats

L’armée suédoise, qui a mobilisé son antenne médicale après l’attaque, a fait état de son côté de quatre soldats blessés, sans préciser leur nationalité. « Au cours de l’attaque, quatre soldats d’un autre pays ont été blessés », a annoncé la défense suédoise dans un communiqué. Selon un porte-parole de l’armée suédoise, ils ont été pris en charge par du personnel médical suédois stationné à l’intérieur du camp de l’ONU.

Après cette attaque, les casques bleus et les militaires français ont immédiatement déclenché des patrouilles terrestres et aériennes pour essayer de repérer et de capturer les assaillants. Des opérations toujours en cours à l’heure actuelle.

Environ 1 600 soldats français sont stationnés au Mali dans le cadre de l’opération de lutte antiterroriste « Barkhane », mobilisée dans cinq pays du Sahel, et dont le quartier général se trouve à N’Djamena. Les djihadistes ont été en grande partie chassés du nord du Mali par l’intervention française « Serval » en 2013. Mais des zones entières du pays échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, qui sont régulièrement la cible d’attaques. Le 5 avril, un soldat français a été tué dans un accrochage avec un groupe armé dans le sud-est du pays.

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