Gels d’avoirs et interdictions de voyager : ces sanctions concernent 14 responsables nord-coréens et 4 entités supplémentaires. La résolution prise par le Conseil de sécurité de l’ONU vendredi 2 juin répond à la poursuite du programme d’armement de Pyongyang.

Le texte a été adopté à l’unanimité, avec le vote de la Chine, alliée de la Corée du Nord. A l’initiative des Etats-Unis, la résolution ne comprend toutefois pas certaines sanctions envisagées par Washington comme un embargo pétrolier, une interdiction de commerce maritime, ou des restrictions sur le commerce ou le travail des Nord-Coréens à l’étranger.

Parmi les personnes sanctionnées figure Cho Il-u, qui serait à la tête des services d’espionnage du régime communiste. Les 13 autres personnes sont des responsables du parti des travailleurs de Corée du Nord, et des dirigeants de sociétés chargées de garantir les achats des programmes d’armement de Pyongyang. Une branche de l’armée nord-coréenne, deux sociétés de négoce et la Koryo Bank, liées à un bureau du parti chargé des finances du numéro un du régime Kim Jong-un, sont aussi réprimées.

Une liste de 81 entités et personnes sanctionnées

Ces individus et ces entités ou entreprises s’ajoutent à une liste déjà longue de 39 individus et 42 entités nord-coréennes visés par des sanctions.

Les Etats-Unis discutaient depuis des semaines avec la Chine pour imposer de nouvelles sanctions, mais Pékin insistait sur la nécessité de renouer le dialogue avec Pyongyang.

Pyongyang, qui a procédé à des dizaines de tirs de missiles et à deux essais nucléaires depuis le début 2016, cherche à mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.

L’ONU a adopté l’an dernier deux résolutions pour alourdir les sanctions économiques contre la Corée du Nord qui est déjà sous le coup de six séries de sanctions depuis son premier essai nucléaire effectué en 2006.