C’est un sauvetage en demi-teinte qui s’est soldé vendredi 2 juin pour les salariés des deux filiales du fabricant de chaussettes et chaussures Kindy. Les deux filiales, en difficulté et placées en redressement judiciaire, ont été rachetées séparément par deux repreneurs, a-t-on appris de sources concordantes.

Le tribunal de commerce de Beauvais (Oise) a ainsi désigné la société de textile Galatée pour reprendre le pôle chaussette, qui représente 112 emplois. Le vendeur de chaussures en ligne Spartoo, reprendra, lui, le pôle chaussure pour enfant, soit 40 emplois. Ce plan de sauvetage permet de sauvegarder 87 emplois sur 152, selon l’ancienne directrice de Kindy, Nathalie Crouzet.

1,3 million d’euros injectés

« C’est une bonne nouvelle pour nous car c’était soit eux, soit la liquidation pure et simple », a déclaré Dany Cottet, secrétaire Force ouvrière (FO) du comité d’entreprise chez Kindy. Il se dit également « confiant » pour les emplois, notamment pour le pôle chaussettes, où il espère pouvoir « sauvegarder un peu plus que les 60 emplois promis » par Galatée.

La région Hauts-de-France s’est dite « satisfaite », l’offre de Galatée étant « la plus favorable à l’emploi ». Selon FO, « le repreneur a promis d’injecter dans un premier temps 1,3 million pour racheter le site et d’y ajouter ensuite d’autres sommes pour l’investissement et nos salaires » pour développer « davantage la vente par internet ».

Dans un communiqué, Spartoo a affirmé que le rachat du pôle chaussures pour enfants s’inscrivait dans un « investissement industriel sur le long terme ». Le groupe, se disant « convaincu du potentiel à l’international », souhaite exporter davantage « en Europe et en Chine ».

Créé en 1863, Kindy a souffert des délocalisations qui ont frappé le secteur du textile et de la perte de la licence Dim en juin 2014.