Une semaine avant ceux de l’Hexagone, les quelque 1,3 million de Français de l’étranger ont commencé à voter, samedi 3 et dimanche 4 juin, pour le premier tour des élections législatives. A Londres, le scrutin a revêtu une dimension particulière en raison de l’attentat terroriste ayant fait sept morts et 48 blessés samedi.

Emmanuel Macron et le premier ministre, Edouard Philippe, ont tous les deux assuré dimanche que les mesures de sécurité seraient renforcées, en lien avec les autorités britanniques, afin de permettre aux Français de Londres de voter dans de bonnes conditions. Et pour le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, « la meilleure manière de riposter à ceux qui veulent atteindre la démocratie, c’est de riposter avec les armes de la démocratie, c’est-à-dire avec le vote ».

Avec l’aide de la police locale, l’ambassade de France en Grande-Bretagne a assuré dans la matinée que l’entrée sur les sites de vote était « très fluide partout » dans le pays.

Onze députés à désigner

Depuis 2008, et une révision constitutionnelle, les Français établis hors de France désignent onze députés pour les représenter à Assemblée nationale, où siègent 577 parlementaires. Le second tour aura lieu dans ces circonscriptions, dont certaines sont très étendues, les 16 et 17 juin, en même temps qu’en France.

En 2012, lors d’un scrutin marqué par une importante abstention, le Parti socialiste (PS) avait conquis plus de la moitié des sièges. Cette fois, La République en marche (LRM), le parti créé par le chef de l’Etat, devrait réaliser de bons scores, Emmanuel Macron étant arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle dans la majeure partie de ces circonscriptions.

Plusieurs personnalités sont candidates à leur réélection, comme l’ex-secrétaire d’Etat PS Axelle Lemaire, en Europe du Nord, Frédéric Lefebvre (LR) en Amérique du Nord ou encore Thierry Mariani (LR), en Asie-Russie.