La start-up de Palmer Luckey Oculus a été rachetée 2 milliards de dollars par Facebook en 2014. | Robert Galbraith / REUTERS

Après avoir fondé Oculus VR, qui a donné naissance au plus célèbre des casques de réalité virtuelle, Palmer Luckey se lance désormais dans un tout autre domaine : les technologies de surveillance. Le New York Times révèle, dans un article publié dimanche 4 juin, que l’Américain veut développer un système permettant de surveiller des zones sensibles, comme des frontières ou des bases militaires, grâce à des technologies inspirées de celles issues des voitures autonomes. A l’aide de différents capteurs, caméras et logiciels, il entend pouvoir détecter des intrusions ou des drones, en les distinguant d’autres éléments dynamiques, comme par exemple des oiseaux ou autres animaux.

« Nous dépensons plus que jamais dans les technologies de défense », a souligné Palmer Luckey dans un e-mail au New York Times, « et pourtant le rythme de l’innovation ralentit depuis des décennies. Nous avons besoin d’un nouveau type d’entreprise travaillant sur la défense, une entreprise qui fera économiser de l’argent au contribuable tout en développant de meilleures technologies pour que nos troupes et nos citoyens soient en sécurité. »

Un engagement politique critiqué

Palmer Luckey, qui avait lancé Oculus à l’âge de 17 ans, est un personnage controversé. Après le rachat de son entreprise en 2014 par Facebook, pour 2 milliards de dollars, son image n’a cessé de se dégrader. L’an dernier, il s’était notamment fait épingler pour avoir donné 10 000 dollars à Nimble America, une association pro-Trump qui menait des campagnes teintées de racisme et de misogynie contre Hillary Clinton sur les réseaux sociaux. Il avait fini par s’en excuser sur Facebook.

En mars, le réseau social annonçait que Palmer Luckey quittait l’entreprise, sans que l’on sache qui fut à l’origine de cette décision. Palmer Luckey a aussi participé financièrement à la journée d’investiture de Donald Trump, à hauteur de 100 000 dollars, avait révélé en avril le Washington Post.