Les forces irakiennes dans l’ouest de Mossoul, le 5 juin. | ERIK DE CASTRO / REUTERS

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains a dénoncé mardi 6 juin « la brutalité de [l’organisation Etat islamique] et d’autres groupes terroristes, [qui] ne connaît apparemment aucune limite », accusant le groupe djhadiste d’avoir assassiné 163 personnes fuyant la ville de Mossoul, en Irak, le 1er juin.

« Hier, mon personnel m’a signalé que des corps d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens assassinés se trouvaient encore dans les rues du quartier d’Al-Shira, dans l’ouest de Mossoul, après que 163 personnes ont été assassinées par [l’organisation Etat islamique] pour les empêcher de fuir », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein à la tribune du conseil des droits de l’homme de l’ONU. Des personnes sont également portées disparues dans ce quartier, a précisé M. Zeid.

Récits d’exactions

Appuyées par la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, les forces irakiennes mènent depuis octobre une vaste offensive pour chasser l’EI de Mossoul, dont le groupe djihadiste s’était emparé en juin 2014. Après avoir pris le contrôle de sa partie orientale en janvier, elles tentent de reprendre l’Ouest.

Des récits d’exactions contre des civils et des prisonniers de guerre, commises par les deux camps, ont été recueillis depuis cette date par des organisations de défense des droits humains.

A la fin de mai, l’ONU a estimé qu’il restait environ 200 000 civils dans les secteurs de Mossoul encore contrôlés par l’EI, la grande majorité d’entre eux se trouvant dans la vieille ville, un entrelacs de ruelles densément peuplée, dont la reprise s’annonce particulièrement ardue.