Luke MacGregor / REUTERS

Toujours prêt à utiliser ses œuvres pour défendre une position politique, Banksy a été obligé de renoncer à participer artistiquement aux élections législatives britanniques anticipées du jeudi 8 juin.

Le street artist avait proposé la semaine dernière sur son site d’envoyer un exemplaire limité de sa fameuse « balloon girl » à tout électeur qui lui enverrait une photo prouvant qu’il avait voté « contre le candidat conservateur » dans les six circonscriptions dans et autour de sa ville de Bristol.

Alertée par « un certain nombre de plaintes », la police locale a ouvert une enquête. Peu après, Banksy annonçait qu’il renonçait à cette « promo mal conçue et légalement douteuse ».

Les avocats de Banksy avaient pourtant tenté de se prévaloir de toute ingérence électorale. L’un des messages accompagnant la promotion disait :

« Ce tirage est du matériel de campagne en souvenir, ce n’est en aucun cas conçu pour influencer les choix de l’électorat, il n’a aucune valeur monétaire, son but est uniquement de divertir et sa revente n’est pas autorisée. »

Ni les candidats conservateurs ni la Commission électorale n’ont été convaincus. Cette dernière a rappelé que selon la loi, « donner directement ou indirectement de l’argent ou un poste à un électeur pour l’influencer à voter ou non » est la définition même de la corruption. On imagine que recevoir une édition limitée d’un artiste mondialement connu en contrepartie d’un vote anti-conservateur peut entrer dans cette case.

Un drapeau européen fissuré : le Brexit illustré par l’artiste Banksy
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