Pourquoi écrit-on sur un clavier AZERTY ?
Durée : 05:50

A quoi ressemblera le clavier de demain ? Faudra-t-il que nos doigts réapprennent une nouvelle gymnastique ? L’Association française de normalisation (Afnor) a ouvert mercredi 7 juin une enquête publique pour apporter des commentaires à son projet d’amélioration du clavier français Azerty. Cette consultation, qui court jusqu’au 9 juillet, propose une version améliorée du clavier actuel, ainsi que l’option Bépo, plus iconoclaste.

La première solution ne fait pas évoluer les lettres et les chiffres, mais d’autres signes tels que certaines voyelles accentuées, l’arobase ou les accolades. Les majuscules accentuées sont aussi rendues possibles et les guillemets français moins durs à trouver, tandis que le point devient accessible sans passer par la touche majuscule.

L’autre possibilité est le clavier Bépo, inspiré de la disposition Dvorak anglophone et conçu pour faciliter la saisie du français et des langages informatiques. Les lettres les plus fréquentes dans la langue française sont placées au milieu, ainsi que la virgule, afin de limiter les efforts et donc la fatigue musculaire.

« Mot-dièse #clavierfrançais »

Chargée en 2015 par le ministère de la culture de réfléchir à un dépoussiérage du clavier permettant notamment de taper plus facilement les caractères spéciaux courants, l’Afnor a associé à sa réflexion les fabricants d’ordinateurs, les éditeurs de logiciels, l’Imprimerie nationale, des linguistes et des spécialistes des affections de la main.

« Tout le monde ou presque utilise un clavier aujourd’hui, donc nous nous attendons à recevoir beaucoup de commentaires, comme en témoignent les échanges sur Twitter autour du mot-dièse #clavierfrançais », a commenté Philippe Magnabosco, le chef du projet à l’Afnor, cité dans le communiqué.

L’objectif est « de répondre aux besoins dactylographiques de notre temps en augmentant les possibilités d’écriture, pour permettre à chacun d’écrire selon ses préférences et selon les règles qu’il s’impose », précise le communiqué.

Chaque participant sera convié lors d’une réunion de dépouillement le 12 juillet à Paris pour soutenir sa proposition, affirme l’association, qui a pour vocation d’animer la définition de normes volontaires. Une nouvelle norme doit ensuite être validée en septembre, qui pourra être adoptée par les fabricants ou mentionnée dans des appels d’offres.