Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, entouré du leader chypriote grec, Nicos Anastasiades (à droite) et du leader chypriote turc, Mustafa Akinci, à Genève, le 12 janvier 2017. | Laurent Gillieron / AP

Les dirigeants chypriotes – grec et turc – doivent reprendre le 28 juin à Genève des négociations visant à la réunification de l’île, a annoncé, vendredi 9 juin, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le Chypriote turc, Mustafa Akinci, et le Chypriote grec, Nicos Anastasiades, étaient déjà convenus de se revoir fin juin pour réunifier Chypre. La rencontre à Genève doit avoir lieu sous les auspices de M. Guterres, avec pour garants la Grèce, la Turquie, et le Royaume-Uni, et pour observateur l’Union européenne.

MM. Anastasiades et Akinci avaient relancé en mai 2015 les discussions pour réunifier Chypre. L’île de Méditerranée orientale est divisée entre une partie turque au nord et une partie grecque au sud. Cette dernière forme la République de Chypre, membre de l’Union européenne et seule reconnue par la communauté internationale.

Les Chypriotes grecs exigent que le retrait des troupes turques fasse l’objet d’une discussion à Genève à propos des mesures de sécurité. Les Chypriotes turcs soutiennent que la conférence doit se concentrer sur les questions plus larges de partage du pouvoir, des droits de propriété et de territoire pour la création d’une nouvelle fédération.

La partition de l’île remonte à 1974, quand les forces turques l’avaient envahie en réponse à un coup d’Etat manqué inspiré par Athènes dans le but de la rattacher à la Grèce. Plus de 30 000 soldats turcs sont stationnés sur l’île.

Les Nations unies, qui ont déployé 950 casques bleus à Chypre, pourraient superviser la mise en œuvre d’accords de sécurité.