Près de deux mois après l’attentat dans lequel a été tué le policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées, à Paris, trois hommes ont été mis en examen et écroués, a appris dimanche 11 juin l’Agence-France-Presse (AFP) de source judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir joué un rôle plus ou moins direct dans la fourniture du fusil d’assaut utilisé par Karim Cheurfi pour tirer sur le policier le 20 avril.

Parmi les trois suspects, Nourredine A. a été mis en examen pour « complicité d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « infraction à la législation sur les armes ». Il est soupçonné d’avoir acquis la moto de Karim Cheurfi contre la fourniture de l’arme, d’après une source proche de l’enquête.

Attaque revendiquée par L’EI

L’auteur de l’attentat, un Français de 39 ans, a un lourd passé judiciaire. Il avait auparavant été condamné pour tentatives de meurtre sur des policiers, mais n’avait pas présenté de « signes de radicalisation » en prison, d’après le procureur de la République de Paris. Un message manuscrit défendant la cause de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) avait cependant été retrouvé sur un papier près de son corps.

L’attaque, dans laquelle deux autres policiers avaient été blessés et l’assaillant rapidement abattu, avait été revendiquée par l’organisation Etat islamique, mais cette revendication continue d’intriguer, l’organisation ayant donné une identité du tueur, « Abou Youssef le Belge », qui ne correspond pas à Karim Cheurfi. Cet attentat avait eu lieu quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle.