Des actions de protestation étaient menées, mardi 13 juin, dans la région ouest, du Finistère à la banlieue de Rennes, par les producteurs laitiers qui bloquaient plusieurs coopératives pour réclamer une revalorisation du prix du lait.

A l’appel de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), premier syndicat du secteur, des dizaines d’agriculteurs bloquaient avec cinq tracteurs la laiterie Even à Ploudaniel (Finistère). « Nous allons bloquer la laiterie tant que nous ne sommes pas reçus par les administrateurs de la laiterie », a déclaré Typhaine Riou, du syndicat Jeunes agriculteurs (JA). « Le prix du beurre a doublé mais il n’y a pas d’impact sur nous. Nous souhaitons une meilleure répartition de la valeur ajoutée », a ajouté l’agricultrice.

Revalorisation du prix du lait

A Cesson-Sévigné, près de Rennes, devant le site Agrial, 25 producteurs de lait étaient sur place. « Nous demandons la revalorisation du prix du lait de 30-40 euros les 1 000 litres », alors que le lait est acheté par les coopératives en moyenne 305 euros les 1 000 litres actuellement, a précisé Florian Salmon, président des JA d’Ille-et-Vilaine.

En pleine pénurie de beurre, « on ne nous incite pas à produire plus. Par le prix, les gens ne sont pas incités à produire », a-t-il regretté. « Nos coopératives se doivent de montrer l’exemple. Et la loi Sapin 2 n’est pas appliquée, il doit y avoir une transparence sur les marges des différents acteurs », a-t-il encore souligné.

Dans les Côtes-d’Armor, une dizaine d’agriculteurs bloquaient la coopérative Laïta, à Yffiniac. « Nous filtrons les entrées et les sorties, mais la consigne est donnée de ne pas perturber la collecte de lait », a précisé Philippe Cherdel, de la FNSEA 22.

Une centaine de producteurs laitiers des Côtes-d’Armor avaient déjà mené une action la semaine dernière en bloquant pendant plus de quarante-huit heures l’usine Sodiaal de Guinguamp.

La FDSEA et les JA réclament dans un communiqué commun « la revalorisation immédiate du prix payé aux producteurs ». L’application de la loi Sapin 2 doit « permettre la transparence autour des négociations commerciales », expliquent-ils, en ajoutant que « les éleveurs sont à bout ».