Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s’est félicité d’avoir « conclu un accord sur tous les éléments » avec la Grèce. | Francois Lenoir / REUTERS

Les créanciers de la Grèce, zone euro et Fonds monétaire international (FMI), se sont entendus jeudi 15 juin sur le versement au pays d’un nouveau prêt de 8,5 milliards d’euros. « Je suis heureux d’annoncer que nous avons conclu un accord sur tous les éléments », s’est félicité Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, qui réunit les 19 ministres des finances de la zone euro, à l’issue d’une réunion à Luxembourg en présence de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.

L’accord conclu jeudi soir, qui ne faisait guère de doute étant donné l’optimisme unanime affiché avant la réunion, constitue un véritable soulagement pour la zone euro. Il permet de relancer enfin le troisième plan d’aide au pays de 86 milliards d’euros, signé en juillet 2015, qui patinait depuis des mois, à cause de divergences entre des membres de la zone euro – essentiellement l’Allemagne – et le FMI.

Eviter une crise estivale

Athènes avait besoin d’au moins 7 milliards d’euros de la part de ses créanciers pour rembourser la Banque centrale européenne (BCE) en juillet. Ce nouveau déboursement lui permettra donc de repousser le risque d’une crise estivale.

Christine Lagarde a immédiatement annoncé son intention de proposer au FMI de participer aux côtés de la zone euro à ce plan d’aide, mettant fin à des mois de désaccords sur cette question.

« Nous avons réussi à trouver un accord global qui va permettre à la Grèce de tourner la page d’une période si difficile », s’est, pour sa part, réjoui le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici.