Theresa May a annoncé qu’il y aurait une enquête pour déterminer les causes de cette « tragédie épouvantable ». | PETER NICHOLLS / REUTERS

Plus de vingt-quatre heures après l’incendie de la Grenfell Tower, dans le quartier de Kensington, dans l’ouest de Londres, les recherches se poursuivaient jeudi pour tenter de retrouver les victimes.

Theresa May, la première ministre britannique, s’est rendue jeudi matin aux abords de la tour d’habitation pour constater les dégâts et s’entretenir avec les pompiers. Elle a annoncé qu’il y aurait une enquête pour déterminer les causes de cette « tragédie épouvantable ». Jeremy Corbyn, le leader du Parti travailliste, devrait aussi se rendre sur place. De son côté, La reine Elizabeth II a adressé « ses pensées et ses prières aux familles qui ont perdu des proches aimés » et aux blessés.

Selon un bilan provisoire, établi jeudi à mi-journée par la police, l’incendie qui a ravagé dans la nuit de mardi à mercredi cette tour de logements sociaux a fait au moins 17 morts. Plus de deux cents pompiers et une quarantaine de camions d’intervention ont été mobilisés pendant plusieurs heures pour combattre le sinistre, dont la cause n’a pas été déterminée. Les appartements ont été détruits du deuxième au 24e et dernier étage. L’édifice comptait 120 appartements.

Trente-sept personnes étaient toujours hospitalisées jeudi, dont dix-sept dans un état critique, ont déclaré les services ambulanciers.

Bilan appelé à s’élever

Dans la matinée, Dany Cotton, la cheffe des pompiers de Londres, a déclaré à la chaîne de télévision Sky News  que « ce serait un miracle de retrouver des vivants », soulignant que la violence du feu et la chaleur laissaient peu de chance aux personnes qui n’ont pas pu s’échapper du brasier. Les recherches pourraient prendre des semaines, a-t-elle précisé.

Même pessimisme de la part Stuart Cundy, commandant à la Metropolitan Police, qui ne s’attendait pas à trouver d’autres survivants : « Nous nous attendons malheureusement à ce que le nombre de morts augmente ».

Dans un communiqué sur Facebook, le maire de Londres, Sadiq Khan, a fait part de ses craintes à propos du bilan des 12 morts: « Un chiffre dont je crains qu’il n’augmente », a-t-il dit mercredi soir.

Des familles entières n’ont pas donné signe de vie, certains évoquant des dizaines de personnes toujours portées disparues.

Les pompiers ne sont parvenus à éteindre les dernières flammes que jeudi et leurs équipes vont pouvoir commencer à inspecter les décombre et essayer de déterminer les causes de l’incendie. Mais la colère montait parmi les résidents qui mettent en cause les défaillances à répétition dans la gestion de la tour Grenfell. Le nouveau revêtement de l’immeuble faisait en particulier débat.