Edouard Philippe à Besançon, le 16 juin. | SÉBASTIEN BOZON / AFP

A moins de quarante-huit heures du second tour des législatives, Edouard Philippe a fait une étape rapide à Besançon (Doubs), vendredi 16 juin dans l’après-midi, pour y soutenir Fannette Charvier, candidate de La République en marche (LRM) dans la 1re circonscription du département, opposée à la députée socialiste (PS) frondeuse sortante, Barbara Romagnan.

Le premier ministre a également rencontré, à cette occasion, deux autres candidats LRM locaux : Sylvie Le Hir (5circonscription) et le conseiller régional ex-PS Denis Sommer (3circonscription). Egalement invité, Frédéric Barbier, député sortant PS devenu LRM (4circonscription), n’avait pas fait le déplacement… pour cause d’offensive de campagne, au même moment, sur son territoire, de son adversaire du Front national, l’eurodéputée du Grand Est Sophie Montel. A l’inverse, le député Europe ECologie-Les Verts (EELV) sortant Eric Alauzet (2e circonscription), qui ne figure pas sur la liste des candidats investis par LRM mais que le mouvement a « épargné » en n’alignant pas de candidat contre lui, s’est imposé sur les photos.

Slogans hostiles

En arrivant à l’Access Code School, qui délivre des formations qualifiantes en informatique sans conditions de diplômes dans le quartier populaire de Planoise, le chef du gouvernement a pu constater que les murs extérieurs en avaient été fraîchement repeints. En prenant son travail le matin, son responsable, Christophe Boutet, avait découvert quelques slogans hostiles tagués durant la nuit par des militants d’extrême gauche à destination de M. Philippe.

La députée Barbara Romagnan, soutenue par Jean-Luc Mélenchon comme trois autres parlementaires, avait posté pour sa part deux tweets plus ironiques à l’intention du premier ministre en s’étonnant que la « courtoisie républicaine n’ait pas été respectée » en l’espèce et d’avoir appris ce déplacement express en lisant la presse : « Bienvenue à Besançon à Edouard Philippe qui, député, n’a pas voté les lois non-cumul, transition énergétique, mariage pour tous » et « qui n’a pas non plus voté les lois transparence-moralisation de la vie publique, égalité femmes-hommes… »

Avant un échange rapide avec les étudiants de l’Access Code School, M. Philippe a affirmé que Mme Charvier « illustr[ait] le renouvellement et la recomposition de la vie politique voulus par le président de la République ».

Le premier ministre a rappelé qu’une campagne « n’était jamais acquise » et que, même « si les résultats du premier tour étaient bons », il fallait continuer à convaincre sur le terrain. « Ce sont les Français et eux seuls qui décideront qui aura l’honneur de siéger à l’Assemblée nationale », a-t-il insisté. Selon lui, ils ont à choisir entre « l’audace du président qui a formé un gouvernement de rassemblement » et ceux « qui préfèrent les combinaisons partisanes à l’ancienne. Les candidats de La République en marche n’avancent pas masqués ».