Une patrouille de police, à Jérusalem, le 16 juin, après une attaque au couteau. | THOMAS COEX / AFP

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque au couteau qui a tué une policière israélienne, vendredi 16 juin, à Jérusalem. Dans un communiqué en ligne obtenu à Beyrouth, l’organisation djihadiste a salué les « lions du califat » qui ont « attaqué un rassemblement de juifs », une opération durant laquelle les trois assaillants ont été abattus par des policiers israéliens. Cette attaque « ne sera pas la dernière », a prévenu l’EI.

Une revendication démentie par les islamistes palestiniens du Hamas, quelques heures plus tard. « La revendication de l’Etat islamique est une tentative de brouiller les cartes », affirme dans un communiqué Sami Abou zouhri, un porte-parole du mouvement à Gaza. L’attaque, ajoute-t-il, a été menée par « deux Palestiniens du Front populaire de libération de la Palestine [FPLP, gauche historique palestinienne] et un troisième du Hamas ».

L’attaque a eu lieu près de la Vieille ville. « Une policière aux frontières blessée grièvement dans une attaque à la porte de Damas », l’une des entrées, a indiqué le porte-parole de la police Micky Rosenfeld dans un communiqué. « Trois terroristes arabes abattus par des unités de police », a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tard, la police a indiqué que la policière, âgée de 23 ans, était morte à l’hôpital des suites de ses blessures.

Des Palestiniens de Cisjordanie

Selon la police, deux assaillants ont ouvert le feu sur un groupe de policiers qui ont répliqué, tandis qu’un troisième a poignardé une policière à quelques mètres de là, avant d’être abattu. Des médecins ont affirmé que quatre autres personnes avaient été blessées dans l’attaque.

Le chef de la police de Jérusalem Yoram Halevy a identifié les trois assaillants comme des Palestiniens de Cisjordanie. Le service de sécurité intérieure israélien Shin Beth a pour sa part affirmé que les trois assaillants étaient originaires d’un village près de Ramallah et avaient déjà été impliqués dans le passé dans des « activités terroristes ». Deux d’entre eux sont nés en 1998 et un en 1999.

L’attaque est survenue alors que des dizaines de milliers de Palestiniens de Jérusalem-Est et de Cisjordanie occupée assistaient à des prières sur le site de la mosquée Al-Aqsa, à l’occasion du troisième vendredi du mois de jeûne du ramadan.

Les Territoires palestiniens et Israël sont le théâtre d’une vague de violences qui a causé la mort depuis le 1er octobre 2015 de 272 Palestiniens, 41 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l’AFP.

La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques anti-israéliennes, souvent commises à l’arme blanche par de jeunes gens isolés.