Après une décennie de procédure s’ouvrira, lundi 19 juin, à Paris, le procès du fils du président de Guinée équatoriale dans le cadre de l’affaire dite des « biens mal acquis ». Teodorin Obiang comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris pour des accusations de « blanchiment d’abus de biens sociaux », « abus de confiance », « corruption » et « détournement de fonds publics », à hauteur de dizaines de millions d’euros. Selon le ministère public, l’argent provient en grande partie des revenus des ressources de ce pays riche en pétrole, mais dont les habitants s’épuisent dans la pauvreté.

Pendant l’enquête des autorités françaises, Teodorin Obiang a vraisemblablement géré ses affaires depuis Genève. L’entretien de son hôtel particulier parisien et une bonne partie des dépenses étaient réglés par des sociétés suisses. Le 18 octobre 2016, le ministère public de Genève a finalement décidé d’ouvrir sa propre enquête. C’est dans ce cadre que la lumière a été faite sur les trajets effectués par l’un des yachts détenus par le clan Obiang. Teodorin Obiang a mobilisé de juin 2015 et novembre 2016, à des fins personnelles, un navire, opportunément déclaré comme faisant partie de la flotte nationale pour éviter toute saisie.