« Notre objectif est simple : améliorer le vie quotidienne des citoyens », a-t-il expliqué au début de la réunion avec les dirigeants de la Silicon Valley, lisant son texte avec application. | Susan Walsh / AP

Omniprésent à la Maison Blanche mais d’une extrême discrétion en public, Jared Kushner, le mari d’Ivanka Trump, 36 ans, gendre et conseiller de Donald Trump, a finalement donné de la voix lundi 19 juin.

Chargé de très nombreux dossiers par son beau-père, au premier rang desquels la recherche d’une issue au conflit israélo-palestinien, il a prononcé une brève allocution sur la nécessité de moderniser le fonctionnement du gouvernement fédéral en présence de grandes figures du secteur technologique – Jeff Bezos (Amazon), Tim Cook (Apple), ou encore Eric Schmidt (Alphabet).

Il est devenu au fil des mois l’une des cibles des humoristes des talk-shows du soir qui moquent le silence monacal de ce gendre toujours impeccablement peigné aux allures de premier de la classe.

« Notre objectif est simple : améliorer la vie quotidienne des citoyens », a-t-il expliqué au début de la réunion avec les dirigeants de la Silicon Valley, lisant son texte avec application. Soulignant avoir été souvent mis en garde à propos de la résistance de la bureaucratie dans cette mission de modernisation, il a assuré qu’il n’en était rien : « Jusqu’ici, c’est tout le contraire. »

Cette rencontre avec les géants de la Silicon Valley intervient dans un climat de tensions, sur fond de désaccords de fond avec l’administration, de l’immigration au climat. La volonté affichée du président américain de réformer les visas H-1B, plébiscités par la Silicon Valley, suscite de vives inquiétudes dans le secteur. Ces permis de travail à durée déterminée destinés essentiellement aux scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, sont en particulier une passerelle pour de nombreux Indiens attirés par les sociétés technologiques américaines.

Les groupes du secteur ont par ailleurs peu apprécié la décision de Donald Trump de quitter l’accord de Paris, jugeant qu’elle « scellait un revers pour le leadership américain dans le monde », selon l’expression de l’Information Technology Industry Center, qui regroupe notamment Apple, Ebay et Yahoo!.