Le classement 2017 du Times Higher Education (THE) des établissements les plus « réputés » au monde, publié le 14 juin, se révèle plutôt décevant pour la France : Paris sciences et lettres (PSL), qui regroupe notamment l’Ecole normale supérieure, l’université Paris-Dauphine, ou Chimie Paris-Tech, y fait son entrée, mais l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC), l’Ecole polytechnique et l’Institut européen d’administration des affaires (Insead) sortent toutes les trois du palmarès, alors qu’elles étaient classées en 2016.

Ainsi, la France qui comptait cinq établissements en 2016 n’en compte plus que trois cette année. « La France a été sous-performante dans ce classement ces dernières années, mais le succès de PSL révèle le prestige collectif de plusieurs institutions phares de la capitale », estime Phil Baty, rédacteur en chef du classement, tout en mettant en garde « la France, qui devra se méfier de la montée en puissance des marques asiatiques sur la scène mondiale ».

Le résultat de ce classement selon la réputation ne surprend pas outre mesure : il s’agit d’une déclinaison du classement général effectué par THE, marqué par un recul des établissements français. Mais il fait écho au récent palmarès mondial des universités QS, qui pointait la réputation déclinante des universités hexagonales, et l’attribuait notamment à une baisse de leurs moyens financiers.

Au niveau mondial, le top 100 compte cette année une quarantaine d’établissements américains (Harvard, le Massachusetts Institute of Technology - MIT, Stanford), 27 établissements européens (contre 29 en 2016) et 28 de la zone Asie-Pacifique (10 de plus qu’en 2016). « Beaucoup d’institutions européennes ont décliné, comme l’université catholique de Louvain, en Belgique, ou l’université de Wageningue, aux Pays-Bas, tandis que des universités asiatiques sont devenues des marques plus présentes sur la scène internationale », commente Phil Baty.

Méthodologie

Ce top 100 repose sur une « enquête de réputation académique », (dont le détail est ici), mené par Elsevier pour le compte du Times Higher Education, entre janvier et mars 2017. Des chercheurs « expérimentés » et « publiants » ont été invités à répondre à un questionnaire en quinze langues sur les institutions qu’ils connaissent, et dans leur discipline. 10 566 réponses ont été collectées cette année, issues de 137 pays, indique le Times Higher Education.