Des policiers somaliens et un occidental sur les lieux de l’attentat à Mogadiscio, le 20 juin 2017. | STRINGER / REUTERS

Au moins quinze personnes ont été tuées, mardi 20 juin, dans une attaque à la voiture piégée contre un bâtiment des autorités locales à Mogadiscio, a annoncé le ministère somalien de la sécurité. L’attentat a été revendiqué par les islamistes Chabab affiliés à Al-Qaida.

Selon des témoins, un homme conduisant un minibus chargé d’explosifs est parvenu à forcer le portail des bureaux du district de Wadajir, dans le sud de la capitale somalienne. « Les gardes de sécurité ont essayé de l’arrêter, mais il est parvenu à s’introduire et à faire exploser le véhicule », a déclaré un responsable des forces de sécurité.

Cet attentat survient après l’attaque du 14 juin, au cours de laquelle au moins 18 personnes avaient été tuées lors de l’attaque de deux restaurants voisins à Mogadiscio par un commando de six Chabab. L’attaque avait débuté dans la soirée par l’explosion d’un véhicule visant un premier restaurant. Cinq assaillants armés avaient ensuite attaqué le deuxième restaurant, bondé à cette heure de rupture du jeûne quotidien pendant le mois de ramadan.

Les Chabab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, ou contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.