Sylvie Goulard au Mont Valerien, le 18 juin. | POOL / REUTERS

Deux jours après le second tour des législatives et au lendemain de la démission du gouvernement Philippe, la ministre des armées, Sylvie Goulard, a demandé, mardi 20 juin, à ne plus faire partie du gouvernement. Dans un communiqué, elle fait part de sa volonté de démontrer sa « bonne foi » quant à l’enquête préliminaire visant son parti, le MoDem :

Le Président de la République a entrepris de restaurer la confiance dans l’action publique, de réformer la France et de relancer l’Europe. Cette entreprise de redressement doit l’emporter sur toute considération personnelle.
Dans l’hypothèse où l’enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d’emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi et tout le travail que j’y ai accompli.

Contacté par Le Monde, le ministre de la justice et président du MoDem François Bayrou a indiqué que la décision de la ministre était liée à des raisons « strictement personnelles » et ne remettait pas en cause la participation de son parti au futur gouvernement.

Une enquête préliminaire pour abus de confiance, visant 19 eurodéputés de tous bords, dont la ministre Marielle de Sarnez, a été ouverte par le parquet de Paris le 22 mars après le signalement d’une eurodéputée du Front national, Sophie Montel, qui dénonçait des cas d’assistants cumulant leur travail au Parlement avec des fonctions politiques.