Après quelques mois d’accalmie liée à la présence militaire internationale et à la perspective de la présidentielle, remportée début 2016 par Faustin-Archange Touadéra, les violences ont repris en Centrafrique en septembre. Depuis, la principale force de dissuasion déployée en RCA, le contingent français « Sangaris », s’est retirée du pays. Et le nouveau pouvoir – quasiment dépourvu de tout appareil de sécurité – brille par sa faiblesse et son indécision. Les groupes politico-militaires issus de l’ex-mouvement Séléka, essentiellement des musulmans venus de l’est et du nord du pays, soutenus par les voisins tchadien et soudanais, et les groupes d’autodéfense anti-balaka, plutôt chrétiens et animistes, ont repris les armes. Ces dernières semaines, la tension s’est accentuée. Christophe Châtelot, journaliste au Monde, s’est rendu notamment à Bria, épicentre des violences. Décryptage de la situation.