Le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale entre 2012 et 2017, André Chassaigne. | DOMINIQUE FAGET / AFP

Le Parti communiste (PCF) et La France insoumise vont faire groupe à part à l’Assemblée nationale. Le président du groupe communiste au Palais-Bourbon durant la dernière législature, André Chassaigne, l’a annoncé mercredi 21 juin, au cours d’une conférence de presse.

« Nous avons effectivement 15 députés en mesure de créer, de prolonger le groupe de la gauche démocrate et républicaine » qui était en place entre 2012 et 2017, a expliqué M. Chassaigne. Ce groupe parlementaire sera composé des 11 députés communistes et quatre élus ultramarins.

Mais, même s’il n’y a pas d’alliance, le PCF ne compte pas s’opposer au groupe de La France insoumise qui pourrait être dirigé par Jean-Luc Mélenchon. « La priorité des priorités, c’est ce qu’on pourra faire avec le groupe des “insoumis”, a poursuivi le député du Puy-de-Dôme M. Chassaigne. Deux groupes auront plus d’efficacité. Il ne s’agit pas d’une atomisation mais d’une convergence. »

Une rencontre avec les députés de La France insoumise est d’ailleurs prévue jeudi pour « discuter des moyens de travailler ensemble », a annoncé M. Chassaigne.

« Nous ne fonctionnons pas pareil »

Alors que La France insoumise compte 16 députés, et peut donc créer un groupe parlementaire, cette décision de ne pas faire d’alliance était attendue. Les relations entre Jean-Luc Mélenchon et une partie des dirigeants du PCF ont été très tendues ces derniers mois.

« Nous ne fonctionnons pas pareil, y compris d’ailleurs dans le travail parlementaire et la relation au travail démocratique », avait prévenu mercredi le secrétaire national du PCF Pierre Laurent dans l’émission « L’Epreuve de vérité » sur Public Sénat.

L’exigence de Jean-Luc Mélenchon d’imposer une discipline de vote et d’obliger chaque député à respecter le programme du mouvement, intitulé « l’Avenir en commun », a notamment bloqué l’union entre les deux formations.