Gregoire Sentilhes, président de Citizen Entrepreneurs, en 2011, à Cannes. | BORIS HORVAT / AFP

« Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, nous ne sommes plus regardés par les autres pays comme la dernière roue du carrosse. » En présentant, jeudi 22 juin, les conclusions du sommet des jeunes entrepreneurs, le G20 YEA (Young Entrepreneurs’ Alliance), organisé à Berlin le 16 juin, Grégoire Sentilhes a été frappé par ce changement de perception :

« “Vous avez de la chance” ou “France is back”, nous disaient les entrepreneurs chinois, allemands ou américains. »

Le président de Citizen Entrepreneurs conduisait la délégation française, forte de 33 participants tels que Doctolib, CyberAngel, Adopt’ou Coorpacademy. « Nous n’étions pas habitués à cela, bien au contraire », dit celui qui participe à ces sommets depuis leur création en 2010.

« “France is back”, nous disaient les entrepreneurs chinois, allemands ou américains »

Voici huit ans qu’un G20 en cache un autre. Dans le sillage des chefs d’Etat réunis à Berlin, 450 jeunes entrepreneurs se sont retrouvés pour proposer aux dirigeants de leurs pays des pistes stimulant l’emploi et la croissance. Cette année, leurs principales recommandations concernent la formation des jeunes au numérique, l’instauration d’un cadre fiscal attrayant et la création d’un visa d’entrepreneur simplifié pour assurer la mobilité.

« Ces propositions répondent à nos attentes »

Or, au même moment, le nouveau président de la République inaugurait, à Paris, le salon de la technologie VivaTech et déroulait sa feuille de route du numérique. Dans son discours, il rappelait ses promesses de campagne, comme la baisse de l’impôt sur les sociétés, le fonds de 10 milliards d’euros pour l’innovation ou le passeport pour faciliter la venue en France des talents du monde entier.

« Ces propositions répondent à nos attentes exprimées depuis plusieurs années pour permettre à la France d’être une terre propice à l’entrepreneuriat et à l’émergence des ETI [entreprises de taille inter­médiaire] et des géants de demain », souligne Ronan Pelloux, cofondateur de Creads, une agence de communication participative, et sherpa de la délégation.

Dans ces conditions, pour la première fois, les jeunes entrepreneurs ne remettront pas leurs recommandations au gouvernement.