Au moins 79 personnes sont mortes dans l’incendie de la tour Grenfell à Londres. | NIKLAS HALLE'N / AFP

L’incendie qui a ravagé le 14 juin la tour Grenfell de Londres et fait au moins 79 morts ou présumés, est parti d’un réfrigérateur défaillant, a annoncé vendredi 23 juin la police de Londres qui n’exclut pas d’engager des poursuites pour homicide involontaire.

Le modèle de réfrigérateur, de marque Hotpoint, n’avait pas fait l’objet d’un rappel, a précisé Fiona McCormack, commissaire de police. Le fabricant est en train de procéder à de nouveaux tests sur le modèle incriminé. « Nous avons désormais une preuve d’expertise que le feu n’a pas été allumé volontairement », a-t-elle déclaré.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, les flammes se sont rapidement propagées aux 24 étages de cet immeuble de logements sociaux du quartier de Kensington-Chelsea, dans l’ouest de Londres, piégeant de nombreux locataires à l’intérieur.

Un revêtement non conforme aux normes anti-incendie

Les enquêteurs ont par ailleurs établi que les isolants et les tuiles de revêtement, utilisés dans la tour, avaient échoué à tous les tests de protection incendie. « Des essais préliminaires montrent que les échantillons d’isolant récupérés sur la tour Grenfell ont rapidement pris feu après le début du test », ajoute la commissaire McCormack.

« Compte tenu de l’ampleur du nombre de décès, nous envisageons [de retenir] l’homicide volontaire, ainsi que des infractions pénales et des infractions à la législation et aux réglementations », a-t-elle poursuivi.

Quelque 600 tours d’habitation en Angleterre ont un revêtement similaire à celui de la Grenfell Tower, a annoncé jeudi le gouvernement britannique.