Ce sera la troisième finale d’affilée de la France, qui a perdu les deux précédentes. | JOE KLAMAR / AFP

Les basketteuses françaises affronteront l’Espagne pour la médaille d’or de l’Euro, dimanche 25 juin à Prague, dans une revanche de la finale de 2013 perdue devant leur public. Les Bleues ont obtenu leur billet en confirmant leur supériorité sur les Grecques en demi-finale, samedi soir, 77 à 55, plus facilement que dans le match de poule gagné contre la même équipe il y a six jours.

La moitié du groupe actuel, dont Gaëlle Skrela et la capitaine Céline Dumerc, était à Orchies (Nord) en 2013, lorsque la France s’était inclinée d’un seul point. Pour ces deux joueuses, le match de dimanche sera le dernier en bleu et l’occasion d’un départ en apothéose. La dernière marche s’annonce cependant particulièrement difficile à franchir car l’Espagne, vice-championne olympique, a fait forte impression en demi-finale en surclassant la Belgique 68 à 52.

L’une des tâches prioritaires des Françaises sera de contrôler la redoutable Alba Torrens, peut-être la meilleure joueuse de l’Euro, auteur de 20 points et 10 rebonds samedi. Il s’agira d’une explication entre les deux nations les plus régulières des dernières années.

Pour la France, ce sera la troisième finale d’affilée, deux ans après la défaite contre la Serbie. Elle n’a plus quitté le podium depuis le titre de 2009. L’Espagne reste pour sa part sur sept podiums lors des huit dernières éditions (1 or, 1 argent, 5 bronze).

Supériorité athlétique et profondeur de banc

Contre les Grecques, la victoire s’est déroulée selon le scenario espéré. Accrochées pendant les trois premiers quart-temps (+5 après 30 minutes), les Françaises ont fait parler leur supériorité athlétique et la profondeur de leur banc plus fourni pour s’envoler dans le dernier. Ce sont deux paniers à trois points réussis coup sur coup par les jeunes Olivia Epoupa (11 points) et Marine Johannes (10 points) qui ont creusé le trou définitif : +10 à six minutes de la fin. Les Grecques, usées, n’avaient plus l’énergie pour réagir.

Comme à chaque sortie, les Bleues ont fait la démonstration de leur force collective. Les douze joueuses ont toutes marqué, dont bien sûr Endy Miyem, la plus régulière depuis le début du tournoi et encore la meilleure en demi-finale (13 points).

A l’intérieur, les Françaises ont fait le ménage. C’était le jour de Diandra Tchatchouang, la joueuse de Bourges, qui a fait vibrer la centaine de supporteurs français présent dans l’Arena de Prague en marquant douze points et en réussissant un contre spectaculaire dans un moment crucial du dernier quart-temps. Helena Ciak a quant à elle pris dix rebonds.

Les joueuses de Valérie Garnier ont aussi réussi une grosse défense sur les deux meilleures joueuses hellènes, Evina Maltsi, obligée de forcer ses tirs (9 points, à 4 tirs réussis sur 14). L’autre gâchette Stella Kaltsidou est parvenue à inscrire quinze points.

Les Bleues chercheront dimanche à remporter leur troisième titre continental après ceux de 2001 et 2009. Dans l’équipe actuelle, Céline Dumerc et Endy Miyem sont les deux seules à posséder déjà une médaille d’or dans leur collection.