Point presse après le Conseil national du Parti socialiste, au siège de la rue de Solférino à Paris, samedi 24 juin. | Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde

Le Parti socialiste passe dans l’opposition. Samedi 24 juin, le Conseil national (le « Parlement » du parti) a adopté à une très grande majorité - environ 85 % des votes -, une résolution indiquant que les socialistes se « situaient clairement dans l’opposition au gouvernement d’Edouard Philippe » et qu’ils ne « voteront pas la confiance à ce gouvernement ».

Cette formulation retenue par le PS, après un amendement porté par Emmanuel Maurel (aile gauche), a le mérite de laisser la possibilité aux députés de s’abstenir, le 4 juillet, à l’issue du discours de politique générale.

Une sorte de compromis, donc, entre les tenants d’une ligne ferme vis-à-vis de l’exécutif et ceux pour qui il ne faut pas entrer dans « une opposition stérile ». Reste une inconnue : le sort des députés PS qui voteraient la confiance. Le PS n’a pas décidé si cela valait exclusion ou pas.

Vers une direction collégiale d’une dizaine de membres

Après le Conseil national du Parti socialiste, au siège de la rue de Solférino. | Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde

Avant ce vote, 35 orateurs s’étaient succédé à la tribune de la Maison de la Chimie à Paris, où se tenait ce Conseil national. Si l’ensemble des débats se sont tenus dans le calme, certains clivages sont réapparus. Stéphane Le Foll a ainsi estimé « que le débat n’est pas le vieux débat entre le capital et le travail. Nous avons un désaccord. II faut le trancher ». Il répondait à ceux qui, à l’image de M. Maurel, estiment que c’est une question plus que jamais d’actualité.

Samedi, les 200 participants ont également évoqué la « feuille de route de la refondation » que la future direction collégiale - nommée le 8 juillet et qui compterait, selon les informations du Monde, une dizaine de personnes - sera chargée d’établir.

Elle devra respecter une ligne « ni Macron, ni Mélenchon » pour permettre au PS de se reconstruire par lui-même. Cependant, les socialistes souhaitent associer à cette démarche, outre ses militants, des personnes extérieures au parti.

La version définitive de ce plan de sauvetage doit être soumise aux militants en septembre, après un séminaire de travail prévu fin août.