La vice-présidente du mDem, Marielle de Sarnez, le 22 mai 2017. | Virginia Mayo / AP

Après avoir démissionné du gouvernement, l’éphémère ministre des affaires européennes Marielle de Sarnez ne sera pas candidate à la présidence du groupe MoDem de l’Assemblée nationale, a-t-elle affirmé dimanche 25 juin. « Je ne suis pas candidate à la présidence du groupe, mais à la présidence d’une commission », a précisé députée de Paris, également la vice-présidente du MoDem, qui fait l’objet d’une enquête sur l’emploi de ses assistants parlementaires européens.

La présidence du groupe, qui fera l’objet d’un vote à la mi-journée lors du séminaire des députés MoDem près du Palais Bourbon, pourrait échoir à Marc Fesneau, selon des sources concordantes.

A son arrivée à la réunion des 42 députés du groupe, M. Fesneau avait récusé dimanche matin sur BFMTV toute idée de duel avec Mme de Sarnez, affirmant qu’« on a toujours travaillé en équipe et de manière solidaire » et que « les décisions se prendront naturellement ».

Les semaines « les plus tristes » de sa « vie politique »

Marielle de Sarnez a affirmé samedi avoir vécu les semaines « les plus tristes » de sa « vie politique », alors que le MoDem est pris dans la tourmente d’une enquête.

« Ces dernières semaines auraient dû être les plus belles de ma vie politique. Elles ont été les plus tristes », a réagi l’ancienne ministre dans un message posté sur Facebook.

« Pour moi-même, pour tous ceux qui m’aiment et pour tous ceux qui n’avaient jamais imaginé, même aux pires moments de notre histoire politique, qu’un tel déferlement de malveillance puisse même exister. Je me suis sentie meurtrie, abîmée », a-t-elle ajouté.

Mme de Sarnez avait annoncé mercredi qu’elle ne ferait pas partie du nouveau gouvernement composé par le premier ministre Édouard Philippe à l’issue des législatives. Elle avait ainsi suivi le garde des Sceaux et président du MoDem François Bayrou, pour qui « ces jours ont été bien tristes aussi », a-t-elle écrit.

« Toute une vie consacrée à élever toujours le débat, à croire au meilleur des hommes et au meilleur de la démocratie, fracassée d’un seul coup. »