En cas de départ du juge Kennedy – ici le 10 avril 2017 –, Donald Trump aura une nouvelle occasion d’imprimer sa marque en nommant à vie un deuxième juge conservateur. | CARLOS BARRIA / REUTERS

Partira, partira pas ? La Maison Blanche s’est refusée, dimanche 25 juin, à commenter un éventuel départ à la retraite du juge Anthony Kennedy, un des neuf sages de la Cour suprême américaine.

L’annonce de son départ à la retraite pourrait être rendue publique lundi, dernier jour de session de la Cour avant les vacances d’été. Le blog Above the Law a fait le point, dimanche, sur les rumeurs en partie alimentées par le fait qu’il tarde à engager des assistants (clercs) pour la prochaine session de la Cour en automne.

Progressiste sur nombre de questions de société

Le juge Kennedy, qui aura 81 ans en juillet, avait été nommé par le président républicain Ronald Reagan en 1988. Il s’est souvent aligné sur les opinions de ses quatre confrères progressistes sur le droit à l’avortement, celui des prisonniers de Guantanamo, des homosexuels ou la discrimination positive en faveur des Noirs. Il a notamment rédigé la décision de 2015 reconnaissant le mariage homosexuel comme un droit constitutionnel dans l’ensemble des Etats-Unis.

Sur d’autres sujets comme les questions économiques, le droit de vote et le contrôle des armes à feu, il a en revanche adopté des vues conservatrices.

Interrogée sur ces rumeurs, une proche conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, a dit sur la chaîne ABC qu’elle « ne révélerait jamais la teneur d’une conversation entre un juge en exercice de la Cour suprême et le président ou la Maison Blanche », tout en ajoutant que « la présidence suivait cela de très près ».

En cas de départ du juge Kennedy, Donald Trump aura une nouvelle occasion d’imprimer sa marque en nommant à vie un deuxième juge conservateur. M. Trump a déjà nommé le conservateur Neil Gorsuch, qui a travaillé pour M. Kennedy et est entré à la Cour suprême en avril, pour remplacer Antonin Scalia, mort en février 2016.