Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, le jeudi 22 juin. | Thibault Camus / AP

Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, et le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, s’opposent, lundi 26 juin, sur l’interdiction ou non des pesticides néonicotinoïdes, accusés notamment de décimer les colonies d’abeilles.

Les députés avaient voté l’interdiction en juillet 2016, mesure qui sera applicable à partir de 2018.

Confirmant une information de RMC, M. Travert annoncé, lundi matin, vouloir revenir sur cette législation et étudie un assouplissement de l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes et des épandages aériens. Pour le ministre de l’agriculture cette loi « n’est pas conforme avec le droit européen ».

Si des dérogations étaient possibles jusqu’en 2020, le texte voté par les parlementaires va en effet plus loin que le moratoire partiel imposé par l’Union européenne.

Le ministre met également en avant le fait qu’il n’y a pas de « substitution » à ces produits.

« Il y a d’autres produits, où nous avons des impasses techniques, qui ne connaissent pas de substitution. Nous devons pouvoir autoriser des dérogations pour permettre leur autorisation afin que nos producteurs puissent continuer à travailler dans de bonnes conditions. »

Ce sera à Edouard Philippe « d’arbitrer »

M. Travert l’a avoué sur BFM-TV, c’est bien un retour en arrière que compte faire le gouvernement sur ce sujet : « On peut le prendre comme ça. »

Mais à la suite de cette déclaration, Nicolas Hulot a affirmé, sur son compte Twitter, que « les interdictions de néonicotinoides et les épandages aériens ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens ».

« Nous devons avoir une discussion avec mon collègue Nicolas Hulot sur cette question », a lancé M. Travert lundi matin, affirmant que ce serait au premier ministre, Edouard Philippe, « d’arbitrer » sur cette question.