Florence Parly , le 24 juin à Paris. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Quatre jours après la nomination de son épouse, Florence Parly, comme ministre des armées, Martin Vial, le commissaire aux participations de l’Etat, a annoncé lundi 26 juin se mettre en retrait des sujets liés aux entreprises du secteur de la défense.

Devant le risque de conflits d’intérêts potentiels, Martin Vial, qui dirige l’Agence des participations de l’Etat (APE) depuis août 2015, a également demandé à être remplacé au conseil d’administration de Thales, où il siège en tant que représentant de l’Etat. Les dossiers liés à la défense seront gérés par Lucie Muniesa, directrice générale adjointe de l’APE, et par l’équipe industrie, a-t-il fait savoir à l’agence de presse Reuters.

L’entourage de la ministre des armées a, de son côté, fait savoir que Florence Parly a aussi décidé de démissionner de ses fonctions d’administratrice chez Altran, Ingenico et Zodiac Aerospace.

Ancienne secrétaire d’Etat au budget

La position stratégique de l’époux de la nouvelle ministre avait provoqué l’inquiétude dans la communauté industrielle de la défense. « Certains avancent qu’on n’est pas loin du conflit d’intérêts entre une ministre chargée de signer des commandes aux groupes de défense et l’APE chargée de gérer le patrimoine de l’Etat », écrivait ainsi La Tribune.

Conseillère budgétaire de Lionel Jospin depuis 1997, Mme Parly, âgée d’à peine 36 ans, avait été nommée toute jeune secrétaire d’Etat au budget en janvier 2000, secondant Christian Sautter, puis Laurent Fabius.

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Après avoir été ministre secrétaire d’Etat au budget dans le gouvernement Jospin, de 2000 à 2002, Florence Parly avait été vice-présidente du conseil régional de Bourgogne entre 2004 et 2006. Elle a ensuite quitté la politique pour travailler au sein de grosses entreprises publiques comme Air France et la SNCF, où elle dirigeait depuis un peu plus d’un an SNCF Voyageurs.