Depuis la publication en 2013 d’un arrêté d’extinction, les villes de France affichent moins d’« éclairages inutiles », constate l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN), lundi 26 juin.

L’arrêté impose l’extinction des éclairages des façades et vitrines au plus tard à 1 heure et des intérieurs de locaux à usage professionnel une heure après la fin de leur occupation. Depuis son entrée en vigueur, le 1er juillet 2013, l’association en suit l’application grâce à des bénévoles, qui descendent la nuit dresser des constats sur le terrain (plus de 500, dans 13 villes).

La situation est « contrastée » selon les villes, poursuit l’ANPCEN, qui a recensé 70 % de sites non conformes à Bordeaux, par exemple. Autres mauvais élèves, Grenoble, Limoges, Marseille, Saint-Etienne. Lille, Nantes, Strasbourg, Toulouse sont en revanche de bons élèves.

Paris est en position moyenne (39 % de sites conformes, 52 % de partiellement conformes, 9 % de non conformes), comme Lyon, Nice et Montpellier.

« La première mesure de limitation des éclairages inutiles en milieu de nuit a produit des améliorations notables », estime l’ANPCEN. « Il reste néanmoins des statu quo difficilement compréhensibles », ajoute-t-elle. Les « progrès ne s’effectueront pas sans une forte mobilisation des autorités », ajoute l’organisation, qui appelle Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique et solidaire, à faire assurer l’application de la réglementation par les préfets, et à mobiliser les collectivités et fédérations professionnelles concernées.

En France, la lumière émise par le seul éclairage public a presque doublé depuis vingt-cinq ans (nombre de points lumineux, durée d’activation), selon les défenseurs de la nuit. Or les communes pourraient économiser 25 à 75 % de leur budget d’électricité avec une nouvelle conception et de meilleurs usages de l’éclairage, soulignent-ils.