Après la découverte en mars 2017 des premières fosses communes dans la province du Kasaï-Central en RDC, des dizaines d’autres ont été mis au jour au fil des mois, portant le nombre de charniers à 52 fin juin. | REUTERS

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont découvert dix nouvelles fosses communes dans la région du Kasaï, ce qui porte à 52 le nombre total de charniers identifiés depuis le début d’une insurrection en août 2016, a fait savoir l’armée lundi 26 juin.

Les enquêteurs des Nations unies avaient dit jusqu’alors avoir identifié au moins 42 fosses communes au Kasaï, où plus de 3 000 personnes ont été tuées dans les affrontements entre les forces gouvernementales et une milice locale, selon l’Eglise catholique congolaise. Plus de 1,3 million d’habitants ont fui les combats.

Déchargement de corps

Les dix nouvelles fosses ont été découvertes dans le Kasaï par des employés de la Croix-Rouge et signalées aux forces congolaises, a déclaré à la presse le procureur militaire Joseph Ponde.

Les autorités soupçonnent les membres de la milice Kamwina Nsapu d’avoir creusé ces tombes, a dit Joseph Ponde. L’Etat congolais a déjà imputé à cette milice d’autres fosses communes retrouvées dans la province voisine, le Kasaï-Central.

Des témoins au Kasaï-Central, interrogés en mars par Reuters, ont toutefois dit avoir vu des camions de l’armée déchargeant des corps.