Pressés d’agir contre les contenus djihadistes, Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube (Google/Alphabet) ont annoncé lundi 26 juin la création du Forum mondial de l’internet contre le terrorisme, dernière initiative en date des géants du secteur. Les quatre groupes avaient annoncé en décembre un partenariat mondial pour lutter contre les contenus à « caractère terroriste ».

Ce « Global Internet Forum to Counter Terrorism » vient « formaliser et structurer les axes de collaboration existants ou à venir entre nos entreprises », précise un communiqué commun.

« En travaillant ensemble, en partageant les meilleurs outils technologiques et organisationnels élaborés par chacune de nos entreprises, nous pouvons avoir un meilleur impact sur la menace que constitue le contenu terroriste en ligne. »

Cette structure pourra aussi collaborer avec des startups, « des groupes issus de la société civile, des universitaires, des gouvernements et des organisations comme l’Union européenne et les Nations unies », relèvent les quatre partenaires.

Une multiplication des annonces

Les actions du Forum vont se concentrer sur les solutions technologiques – notamment via l’apprentissage des machines (« machine learning ») pour détecter ces contenus, la recherche pour améliorer les moyens de retirer les contenus problématiques et élaborer des contre-discours –, et le partage de connaissances entre les entreprises et les organismes participants.

Cette initiative intervient alors que les Etats-Unis et la Commission européenne, entre autres, ont multiplié les appels ces derniers mois pour que les réseaux sociaux intensifient leur lutte contre la propagande djihadiste.

Les groupes ont multiplié les annonces en ce sens. Facebook et Google ont détaillé ce mois-ci leurs actions, après plusieurs attentats au Royaume-Uni.

En décembre, Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube avaient annoncé la création d’une base de données commune comprenant les « empreintes digitales » numériques de photos ou vidéos de propagande et de recrutement retirées de leurs plateformes.

Les familles de trois victimes de la fusillade dans une boîte de nuit d’Orlando (Floride, sud-est) ont lancé en décembre une procédure judiciaire contre Facebook, Twitter et Google, les accusant d’avoir apporté un « soutien matériel » au groupe Etat islamique qui a revendiqué le massacre.