La ministre du travail a tenu une conférence de presse à Paris pour expliquer le projet de réforme du code du travail. « Le monde change vite », a-t-elle déclaré en préambule, annonçant que la réforme prendra en compte trois principaux aspects : la mondialisation ; les nouvelles technologies ; et les nouvelles aspirations des salariés. Ces évolutions justifient la réforme, selon l’ancienne directrice des ressources humaines. Elle a plaidé pour donner davantage de libertés et de sécurité aux entreprises et aux salariés selon le principe du donnant-donnant.

La ministre a développé trois grands axes : « la bonne articulation entre la négociation par branche et dans l’entreprise ; la simplification et le renforcement du dialogue social dans l’entreprise ; la sécurisation juridique du travail. » Nouveaux critères de justification des licenciements économiques, accords d’entreprise dérogatoires aux accords de branche, notamment s’agissant du temps de travail, contrat de chantier à mi-chemin entre le CDI et l’intérim, voilà quelques-uns des éléments qui devraient faire partie de la réforme.

Quant à la méthode, la ministre du travail a dit que les concertations avec les partenaires sociaux avaient commencé le 9 juin et qu’elles se prolongeraient tout l’été. Elle a rappelé que la réforme du code du travail ferait l’objet d’un projet de loi d’habilitation. « Une loi d’habilitation est une vraie loi, ce n’est pas un chèque en blanc », a-t-elle souligné.