Le numéro deux nord-coréen à l’ONU, Kim In Ryong, lors d’un débat sur la non-prolifération aux Nations unies, le 28 juin. | Bebeto Matthews / AP

Dans une rare déclaration au Conseil de sécurité des Nations unies, mercredi 28 juin, la Corée du Nord a accusé les Etats-Unis d’assortir de « conditions injustes » leur proposition de pourparlers sur les programmes militaires de Pyongyang. Penser que la dernière salve de sanctions imposées par l’exécutif onusien pourrait entamer la détermination du pays à développer le feu nucléaire relève d’une « erreur de jugement fatale », a fait valoir le numéro deux nord-coréen à l’ONU, Kim In Ryong.

« Leur agissement malveillant et qui manque de tact irait dans le sens contraire de ce qu’ils veulent », a ajouté l’ambassadeur adjoint lors d’un débat sur la non-prolifération présidé par la Bolivie. « Les Etats-Unis continuaient de parler de dialogue même à ce moment », celui de l’adoption des sanctions, a-t-il enchaîné. « Cela n’a pas de sens de prétendre au dialogue en (…) appliquant une pression maximale. »

Outil politique

Washington a affirmé être prêt à dialoguer avec le régime communiste si ce dernier arrête ses tests de missiles balistique et nucléaire. Une résolution onusienne a sanctionné, en juin, quatorze responsables nord-coréens, qui ont été placés sur une liste noire. L’organisation a pris ces derniers mois plusieurs séries de mesures à l’encontre de Pyongyang, qui a de son côté multiplié les essais de missiles. Le régime de Kim Jong-un a dénoncé le Conseil de sécurité comme étant un outil politique des Etats-Unis et ne participe que rarement à ses réunions, même celles qui le concernent en premier lieu.