La journaliste Véronique Robert, morte en France, samedi 24 juin, après avoir été grièvement blessée en Irak, sera faite chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, a annoncé l’Elysée jeudi soir.

La journaliste de nationalité suisse effectuait pour la société #5 Bis Productions un reportage sur la bataille de Mossoul, qui devait être diffusé dans l’émission « Envoyé spécial » de France 2. Blessée dans l’explosion d’une mine, elle avait été opérée à Bagdad dans l’hôpital d’une base militaire américaine, avant d’être rapatriée en France dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’hôpital militaire de Percy, près de Paris.

Agée de 54 ans, grand reporter, elle collaborait avec plusieurs médias en Suisse et en France, notamment Marianne, Le Figaro ou encore Paris Match, pour qui elle avait récemment réalisé une série de reportages sur l’Irak.

Le corps d’une journaliste français rapatrié

L’explosion avait déjà tué deux autres journalistes : le journaliste français Stephan Villeneuve, 48 ans, également décoré de la Légion d’honneur à titre posthume, et leur « fixeur » irakien Bakhtiyar Addad, 41 ans. Samuel Forey, un autre journaliste français qui les accompagnait, a été blessé légèrement.

Le corps de Stephan Villeneuve, âgé de 48 ans, a été rapatrié dans la nuit de mercredi à jeudi 29 juin à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, selon une source aéroportuaire à l’Agence France-Presse. Le directeur de cabinet du président de la République devait également lui remettre la Légion d’honneur à titre posthume au cours d’une cérémonie privée, selon cette même source.