Dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France du jeudi 29 juin, deux cents grands médecins ou responsables hospitaliers lancent un appel en faveur de l’obligation vaccinale souhaitée par la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Cette dernière avait annoncé, le 16 juin, réfléchir à « rendre obligatoire pour une durée limitée les onze vaccins destinés aux enfants ».

Seuls trois sont actuellement requis : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Les huit autres, dont la coqueluche, l’hépatite B ou la rougeole, sont seulement recommandés.

« Pas seulement un choix personnel »

Il ne s’agit « pas seulement d’un choix personnel n’ayant de bénéfices que pour la personne » qui en a l’usage. La vaccination « vise la protection de la population, en particulier enfants, personnes âgées ou fragiles », écrivent ces professionnels, parmi lesquels figurent François Chast, chef de la pharmacie clinique Hôtel-Dieu, François Bricaire, chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière ou encore Jean-François Mattei, généticien et ancien ministre de la santé.

Le texte rappelle ainsi que « la vaccination systématique a permis d’éradiquer des maladies, telle la variole » et que « la réduction du taux de couverture vaccinale de la population a entraîné la recrudescence de certaines maladies comme la rougeole ». « Nous sommes atterrés de voir que 41 % des Français disent se méfier de la vaccination », insiste auprès du quotidien François Chast : « Il est urgent de combattre les discours des lobbys antiscientifiques et antivaccination qui jouent sur la peur. Ils ne démontrent rien et s’appuient sur quelques très rares effets secondaires pour discréditer les vaccins qui sauvent des millions de vies. »